La critique est-elle devenue consensuelle ?
Séverine Chauvel  1, *@  , Fanny Gallot  2@  
1 : LIRTES
Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne (UPEC)
2 : IDHES
Université d'Evry
* : Auteur correspondant

On assiste depuis le milieu des années 1990 à un retour de la critique politique et sociale. Du renouveau des mouvements sociaux à la grande crise économique de 2008, de la guerre en Irak au printemps des peuples arabes, contestation et conflictualité font un retour marqué en ce début de XXIe siècle. Alors que le mouvement ouvrier issu XIXe siècle, et la principale théorie qui l'a accompagné – le marxisme – ont subi de lourdes défaites, de nouvelles théories critiques émergent et se saisissent de manière novatrice des enjeux contemporains.

La mise en marché de l'enseignement supérieur et de la recherche et la précarisation des personnels amènent également les universitaires à prendre position, comme salarié-es autant que comme intellectuel-les.
L'économie est particulièrement concernée par ce double mouvement, ce qui se traduit en France par le fleurissement d'associations (AFEP, économistes atterrés, étudiants pour le pluralisme - peps).

Comment cette réinscription des sciences et des scientifiques dans la vie de la cité se décline-t-elle suivant les disciplines, la géographie, la situation sociale ? C'est à partir des réflexions menées depuis 3 ans au sein du séminaire "Pensées Critiques contemporaines" à l'EHESS, que nous proposons de débattre de ces questions.


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