Le papier met en évidence les principales externalités négatives du système monétaire international actuel à travers l'approche des quatre I (instabilité, incertitudes, iniquité, insuffisance de la demande globale). Il s'interroge ensuite sur la capacité de l'euro à contribuer à l'instauration d'un régime monétaire international plus soutenable et équilibré. L'euro ne pourra devenir une importante monnaie internationale tant que la zone euro n'aura pas renoué avec une croissance de long terme et créé un marché unifié des dettes publiques soutenu par la BCE. Plus important, l'euro ne pourra s'affirmer comme étant une monnaie internationale de premier plan, tant qu'il n'y aura pas une volonté partagée d'internationaliser l'euro, en particulier au titre de la monnaie de facturation des échanges au sein de l'UE, mais aussi avec le reste du monde.